vendredi 4 juillet 2008

Les anciens combattants de Djibouti vivent une situation de statu quo "

LaNation- Quatre questions à …Yacoub Hassan , Secrétaire exécutif de l'office des anciens combattants de Djibouti
Une délégation d'anciens combattants djiboutiens a rencontré la semaine dernière le secrétaire d'Etat français à la défense et aux anciens combattants, Jean Marie Bockel, lors de sa visite de travail à Djibouti. Ces survivants de la seconde guerre mondiale et des guerres coloniales ont évoqué leur situation auprès de JMB. Le secrétaire exécutif de l'office des anciens combattants, le colonel Yacoub Hassan, a accepté de nous livrer ses impressions sur le déroulement de l'entrevue.
Parlez-nous de la prise de contact entre les anciens combattants djiboutiens et le secrétaire d'Etat français Jean-Marie Bockel…
Malgré un emploi de temps très chargé, nous avons pu rencontrer Jean Marie Bockel. Notre prise de contact s'est déroulée dans d'excellentes conditions. Nous avons saisi l'occasion pour soumettre une série de doléances au secrétaire d'Etat qui est l'interlocuteur privilégié des anciens combattants. Il nous a écouté attentivement et a désigné son conseiller Joseph Zim en charge de la mémoire des anciens combattants et des affaires internationales pour étudier nos requêtes. Ce dernier en a pris note et a promis que les solutions à nos problèmes seraient mises en œuvre.
Quels sont les problèmes auxquels sont confrontés les anciens combattants ? Ils sont nombreux. Le plus urgent demeure l'absence totale de prise en charge médicale des anciens combattants et des retraités militaires des armées de la France. Ceci constitue une injustice flagrante contraire aux principes de l'éthique institutionnelle et humanitaire. Les anciens combattants et leurs familles font partie des catégories sociales défavorisées et ne disposent pas des moyens financiers conséquents pour se payer les frais de consultations et des soins du centre hospitalier des armées Bouffard. Nous avons, par conséquent, réitéré notre demande relative à une prise en charge médicale et l'octroi de subventions d'aide sociale qui couvriraient les frais de consultation médicale et d'hospitalisation en vigueur au centre des armées Bouffard.
Les pensions de retraites des anciens combattants ont-elles été revalorisées? Les anciens combattants de Djibouti vivent une situation de statu quo malgré l'abrogation des anciens textes législatifs qui régissaient les pensions de retraites des libérateurs de la France au terme de la seconde guerre mondiale. Nous avons demandé au secrétaire d'Etat français de trouver des solutions sur ce point. Permettez-moi de vous informer que les anciens combattants de certains pays d'Afrique bénéficient déjà d'une revalorisation de leurs pensions de retraite. Nous avons également soulevé une attente particulière auprès de Jean Marie Bockel. Notre proposition est que le montant de l'allocation semestrielle de 20 euros par personne, versée par le fonds de secours aux veuves en situation d'indigence, soit revu à la hausse. Le seuil de 100 Euros nous paraît décent.
L'office national djiboutien des anciens combattants jouit-il d'un soutien financier ? Notre organisme est à l'état d'abandon en raison des différences d'appréciation des articles de la convention franco djiboutienne en date du 12 mars 1981 qui porte sur la création de l'office des anciens combattants et victimes de guerres. Son rôle essentiel se limite à la distribution des montants dérisoires dits de secours aux veuves en situation d'indigence caractérisée. Nous demandons, de Djibouti. de ce fait, la révision de la convention régissant l'existence de l'office des anciens combattants.

Axe routier Tadjourah-Obock : Le Fonds Koweitien accorde un prêt complémentaire à Djibouti

M. Ali Farah Assoweh, ministre des finances et de l’économie et M. Jaber Ahmed Al-Sabah, directeur général adjoint du Fonds Koweitien pour le développement, ont procédé jeudi à la signature d’un accord de prêt complémentaire de 3.6 millions de dinars koweitiens (soit 12.6 millions US dollars) destiné à financer le projet de construction de la route reliant la région de Tadjourah à Obock.Ce projet, qui a déjà bénéficié du concours financier du Fonds Koweitien en 2005 pour un montant de 16 millions US dollars, vise à soutenir les efforts du gouvernement djiboutien pour développer les infrastructures routières, ainsi que les potentialités touristiques et halieutiques dont regorgent les régions situés au nord du pays. "Qu’il me soit permis d’adresser, au nom du peuple djiboutien, du gouvernement et en mon nom personnel, mes sincères remerciements et ma profonde appréciation au Fonds Koweitien pour son rôle important à l’appui des projets de développement de Djibouti", a souligné le ministre djiboutien des finances dans son discours.Après avoir énuméré le nombre de projets que le Fonds koweitien pour le développement a financé en République de Djibouti, M. Jaber Ahmed Al-Sabah s’est déclaré très heureux de l’excellente cooperation qu’entretiennent Djibouti et son pays.Notons que le ministre de l’équipement et des transports, M. Ali Hassan Bahdon, et le conseiller du chef de l’Etat pour la promotion des investissements et coordonateur des projets de développement, M. Fahmi Ahmed Al-Hag, ont pris part à la cérémonie de signature de cet accord.

Géothermie : Des opportunités d'investissement


La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, et la compagnie islandaise Reykjavik Energy Invest (REI), ont signé hier un accord pour procéder aux opérations d'exploration et de développement des ressources géothermiques en République de Djibouti. Financées à hauteur de 100 millions de dollars US par la SFI InfraVentures, ces prospections s'inscrivent dans le cadre d'un premier projet commun qui vise à soustraire Djibouti de sa dépendance vis-à-vis du pétrole auquel le pays a recourt pour produire de l'énergie électrique. Les rôles demeurent partagés entre les parties prenantes. La SFI InfraVentures traitera les grands obstacles qui freinent les investissements privés dans la réalisation des projets d'infrastructure, y compris le manque de fonds et des professionnels expérimentés. Elle est censée fournir une aide précoce en matière de mobilisation du capital-risque. Elle va effectuer les études de faisabilité et favoriser le développement des modèles financiers et de structures de projets qui sont commercialement viables et capables de remplir plus rapidement les conditions requises de financement et des exigences des bailleurs de fonds. Info de taille : la SFI InfraVentures va couvrir 35% des coûts d'exploration, y compris des études de faisabilité et de forage d'exploration pour la centrale géothermique avec une contribution plafonnée à 4 millions de dollars US. Elle devrait travailler de concert avec Reykjavik Energy Invest pour mettre en œuvre les normes environnementales et sociales standards du projet. Idem pour la mobilisation des financements.

mercredi 2 juillet 2008

"J’ai mieux compris la situation des enfants et des femmes à Djibouti", avoue Mme Sigrid Kaag


Au dernier jour de sa visite de travail de 72 heures à Djibouti, la directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a organisé mercredi une conférence de presse au siège du PNUD. Mme Sigrid Kaag a expliqué tout d’abord aux représentants des médias que l’objectif de sa visite consistait, outre la familiarisation avec le programme de coopération entre la République de Djibouti et l’Unicef, à "promouvoir les droits des enfants et des femmes en ce qui concerne la santé, la nutrition, l’éducation, l’accès à l’eau et l’assainissement".La directrice régionale de l’Unicef a, par ailleurs, rappelé aux journalistes qu’elle a eu "l’opportunité de rencontrer au cours de son séjour à Djibouti les plus autorités du pays".Elle n’a pas manqué de mentionner, par la même occasion, les nombreuses visites effectuées sur le terrain."J’ai visité notamment des sites conçus pour la prévention de la transmission du VIH/Sida des parents à l’enfant, des centre de récupération nutritionnelle, un centre communautaire pour la promotion des droits des enfants et des femmes, des écoles, un forage", a précisé Mme Kaag. "A travers ces visites, j’ai appris beaucoup et j’ai mieux compris la situation des enfants et des femmes à Djibouti", a-t-elle renchéri.A cet effet, la directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a salué "les progrès significatifs réalisés par Djibouti en matière de réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans"."De 1990 à 2002, le taux de la mortalité infantile a été réduit de 6.6% par an", a-t-elle expliqué."Si la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans atteignait 5% par an en moyenne entre 2007 et 2012 – ce qui est à priori possible vu la tendance actuelle – Djibouti atteindra l’objectif du Millénaire pour le développement relatif à la réduction de la mortalité infantile", a-t-elle dit."Ce qui, selon la directrice régionale de l’Unicef, devrait permettre à nos d’enfants de ne pas succomber à des maladies évitables". "La communauté internationale a l’expérience des interventions simples à coût abordable qui, si elles sont mises en œuvre au niveau des familles, des communautés aussi que dans les structures de santé, peuvent réduire de deux tiers les décès des enfants de moins de 5 ans", a poursuivi Mme Kaag. La directrice régionale de l’Unicef a, dans cette optique, encouragé les djiboutiens à "accélérer la mise en œuvre de cette stratégie", citant en guise d’exemples "l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois, la vaccination, l’utilisation de réhydratation orale en cas de diarrhée et la prise de la vitamine A … etc".Revenant à la situation nutritionnelle des enfants du pays, Mme Kaag a affirmé que "la malnutrition aiguée touche environ un enfant sur cinq parmi ceux de moins de 5 ans". "Un taux très élevé qu’on ne trouve même pas dans les pays en situation de guerre", s’est-elle alarmée.Concernant le taux de réduction de la mortalité maternelle, Mme Kaag a souligné qu’il se situait à environ 2 % par an en moyenne entre 1990 et 2002. "Pour atteindre l’objectif du millénaire en 2015 par rapport à la mortalité maternelle, Djibouti devra redoubler d’efforts", selon elle. Quant à la scolarisation des enfants (garçons et filles), la responsable onusienne a salué là aussi les progrès réalisés par Djibouti dans ce domaine. Selon la directrice régionale de l’Unicef, "les statistiques montrent que le taux net de scolarisation était de 66% en 2006"."L’écart entre les garçons et les filles a été fortement réduit dans l’enseignement primaire, la parité est presque atteinte. C’est très remarquable", a-t-elle mis en exergue.Pour ce qui est de la réduction de toutes les formes de mutilations génitales féminines, elle a encouragé le gouvernement djiboutien et ses différents partenaires à "accélérer les interventions visant l’abandon de cette pratique néfaste pour le bien-être des femmes"."Le pourcentage des femmes âgées de 15 à 49 ans ayant fait l’objet de mutilations est passé de 98% en 2002 à 93% en 2006", a fait remarquer Mme Kaag."Et mieux encore, 55% des petites filles de 7 ans scolarisées ne sont pas excisées", s'est-elle réjouit à révéler.En matière d’engagement du pays pour l’amélioration du cadre protecteur des enfants, Mme Kaag a tenu à féliciter le gouvernement djiboutien qui, a-t-elle dit, vient d’exprimer "sa volonté de procéder prochainement à la ratification de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, ainsi que deux protocoles additionnels de la convention internationale relative aux droits de l’enfant". Le premier protocole concerne l’utilisation des enfants dans les conflits armés et le second est relatif à la prostitution et la mise en scène des enfants dans la pornographie. La directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a enfin exprimé sa préoccupation quant à la consommation du Khat chez les enfants et les jeunes djiboutiens."J’ai soulevé cette question cruciale avec le chef de l’Etat et certains membres du gouvernement et nous nous sommes entendus sur la nécessité de trouver des solutions alternatives pour occuper les jeunes", a-t-elle indiqué.D’après une enquête nationale à indicateurs multiples, "près de 13% des enfants de 15 à 19 ans et 15% des jeunes de 20 à 24 ans consomment le Khat à Djibouti".

L'UNICEF réclame une action humanitaire immédiate pour la Corne de l'Afrique


GENEVE, 2 juillet -- Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) appelle mercredi une action humanitaire immédiate pour la Corne de l'Afrique où la sécheresse, la prolongation des combats, la hausse du prix des aliments et du carburant, ainsi que les maladies et la pauvreté ont contribué à créer une situation d'urgence.
Un total de 14 millions de personnes dépendent maintenant de l'aide humanitaire, indique l'UNICEF dans un communiqué.
"Il est temps de passer à l'action, maintenant", a déclaré Per Engebak, directeur régional du l'UNICEF pour l'est et le sud de l'Afrique, cité par le communiqué.
"Des actions engagées, proactives et décisives de la part des gouvernements de la région et des partenaires internationaux pourront réduire les nombreuses menaces auxquelles font face les enfants et leur famille dans la Corne de l'Afrique", souligne le communiqué.
L'Ethiopie et la Somalie sont les pays les plus gravement touchés par cette situation d'urgence, alors que des conditions similaires existent également dans certaines parties de l'Erythrée, de Djibouti, du Kenya et de l'Ouganda, précise l'UNICEF.
Face à cette situation, les agences de l'ONU ont engagé leurs partenaires humanitaires et les donateurs à appuyer les efforts entrepris par les gouvernements de la région pour stabiliser la situation.

Affaire Borrel: ces documents qui gênent Chirac



Jacques Chirac aurait aidé le chef de l'Etat djiboutien Ismaël Omar Guelleh à éluder sa responsabilité dans la mort du juge Borrel, magistrat français assassiné en 1995. Les avocats de sa veuve demandent des éclaircissements au nouveau président Nicolas Sarkozy.
Des documents saisis au Quai d'Orsay suggèrent un soutien du président Chirac à son homologue de Djibouti pour accéder au dossier du juge Borrel, où des responsables djiboutiens sont mis en cause. C'est ce que révéle ce matin le quotidien Libération, qui titre "Chirac a aidé Djibouti aux dépens de la justice".
Le 17 mai 2005, Jacques Chirac reçoit à l'Elysée le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, dit "IOG". Une entrevue préparée durant laquelle l'affaire Bernard Borrel, ce magistrat français assassiné en 1995 à Djibouti, est longuement abordée. A cette époque, l'enquête judiciaire ouverte à Paris commence à se rapprocher de la présidence djiboutienne. Le président Guelleh demande alors à consulter le dossier d'enquête français, et se heurte au refus de la juge d'instruction en charge de l'enquête Sophie Clément.
Chirac suggère un dépôt de plainte...contre la FranceUne note de l'ambassadeur de France à Djibouti montre que c'est l'Etat français qui a le premier suggéré à Djibouti d'attaquer la France en justice, afin de faire plier la juge. Une information démentie par l'entourage de l'ancien président Chirac, qui "ne souhaite pas commenter des documents dont il n'a pas connaissance".
Huit mois après l'entretien à l'Elysée, Djibouti dépose une plainte contre la France devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Il est reproché à la France une violation d'une convention bilatérale d'entraide judiciaire en matière pénale de septembre 1986. Le quotidien Libération affirme que la plainte était censée "obliger la justice française à transmettre le dossier " à IOG, et ainsi "mettre à néant" les convocations dans le bureau de la juge Clément des hauts représentants djiboutiens, "dont celle du procureur général et...la sienne" [celle d'Ismaël Omar Guelleh, ndlr]
Un certain "étouffement"
Djibouti saisira finalement la CIJ le 12 janvier 2006 pour ces motifs. Le 18 avril, la direction des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères, consciente des risques encourus par la France à accepter une procédure internationale, réclame "une réunion entre les ministres intéressés" et "le Premier ministre". Sans résultat : la France accepte le 26 juillet 2006 l'autorité de la Cour internationale de justice - signifiant une certain "étouffement" des responsabilités dégagées dans cette affaire Borrel.
Demain les avocats de la veuve du magistrat français assassiné organisent une conférence de presse. Ils en appelleront au nouveau président français pour déterminer qui a tué Bernard Borrel, et pourquoi.

L'UA somme Asmara de se retirer

L'UA somme Asmara de se retirer

Encore une fois, les efforts diplomatiques djiboutiens ont fini par payer. Sommé de se retirer immédiatement et sans conditions de Doumeira et de l'île de Doumeira, le régime érythréen a, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, fait savoir que son pays était prêt à organiser un dialogue avec Djibouti. Fidèle à la politique de l'autruche pratiquée par Afeworki, Osman Mohamed Saleh a menti en affirmant à Charm El-Cheikh que les troupes érythréennes ont été attaquées les 10 et 11 juin par l'armée djiboutienne. Il a ajouté que son pays n'avait aucune intention à Djibouti et aucun problème, parce que les frontières sont bien démarquées. Ces déclarations interviennent alors que l'Union Africaine, excédée par la mauvaise volonté d'Asmara qui a refusé de recevoir une mission du conseil de paix et de sécurité de l'organisation panafricaine a haussé le ton en sommant l'Erythrée de se retirer immédiatement et sans conditions, répondant ainsi à une requête présentée par la délégation djiboutienne conduite par le Premier ministre djiboutien Dileita Mohamed Dileita. Après avoir pris la parole la semaine dernière à New York devant le conseil de sécurité de l'ONU, le Premier ministre DMD a clôturé hier à Charm El Cheikh l'offensive diplomatique djiboutienne.

L'Union africaine (UA) a exigé lundi soir dans un communiqué rendu public en marge du sommet de Charm El Cheikh en Egypte, le retrait "immédiat et inconditionnel" de l'Erythrée des territoires au nord de la République de Djibouti. Ce communiqué fait suite à une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA dimanche soir dont les résultats n'avaient pas encore été rendus public. Le CPS "condamne fermement l'action militaire conduite par l'Erythrée contre Djibouti à Ras Doumeira (nord) et dans l'île de Doumeira, et exige de l'Erythrée qu'elle se retire immédiatement et inconditionnellement des territoires djiboutiens qu'elle occupe", indique le texte.

L'UA, réitérant "l'impératif du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des Etats membres, ainsi que des frontières existant au moment de l'accession à l'indépendance", appelle les deux pays voisins à recourir au dialogue pour régler leur différend frontalier.

Le CPS de l'UA insiste sur le retrait des troupes des deux côtés de la frontière pour revenir au statu quo ante et éviter de nouveaux accrochages comme celui du 10 juin qui avait fait au moins neuf morts côté djiboutien.

"Le CPS demande le retour à la situation qui prévalait à la frontière commune entre les deux pays avant la tension actuelle, y compris le retrait immédiat de la frontière de toutes les forces qui y ont été positionnées depuis le 4 février 2008", explique le communiqué. Le président de l'Erythrée Issayas Afeworki invité au sommet ne s'est pas déplacé. "Le CPS exprime sa profonde préoccupation face au refus des autorités érythréennes de recevoir la mission de la Commission (de l'UA qui s'est déjà rendue à Djibouti) et leur demande instamment d'apporter leur entière coopération aux efforts déployés par l'UA en vue d'un règlement pacifique de la crise", ajoute le texte.

Le 12 juin, le Conseil de sécurité de l'ONU avait déjà condamné "l'action militaire de l'Erythrée contre Djibouti" deux jours auparavant à la frontière entre les deux pays et appelé les deux parties à s'engager à un cessez-le-feu, les exhortant, en particulier l'Erythrée, à ramener leurs forces à leurs positions antérieures à l'action militaire érythréenne.

La tension entre l'Erythrée et Djibouti est très forte depuis une incursion, le 16 avril, de troupes érythréennes vers Ras Doumeira (nord de Djibouti), promontoire stratégique surplombant l'entrée de la mer Rouge.